Nous sommes à l’orée d’une consultation européenne à l’enjeu capital si l’on en croit tous les protagonistes-postulants plébiscitant nos voix…
Nous sommes abreuvés de belles intentions, de manifestes sur papier glacé. Généreuses, rassembleuses, miroir de l’air du temps : Crise identitaire avec pour cible l’invasion ou l’accueil des migrants (selon son bord) et le dérèglement climatique sur fond de menace de finitude de notre humanité, devenue probable si nous nous n’agissons pas très vite…
Bien !… Sauf qu’au niveau de la forme, rien ne ressemble plus à cette élection-ci que celles d’avant : Jolies professions de foi causant de renouveau, de l’urgence de changer de direction, avec les mots appuyés du déjà vu et entendu. J’en reste comme toujours ébahi. Je comprends tous ces jeunes refusant d’aller voter –seul moyen pour eux d’exprimer leur indignation-, mais pris en otage par le lieu commun : « Tous pourris, tous corrompus »…
Il est là le vrai désespoir : Dans cette perte de citoyenneté et cet individualisme à tout crin. Car la « Politique » nous rattrape toujours… Surtout quand on veut y échapper. Dans le sérail des identitaires et des libéraux, on a compris cela : Ils ont soif de pouvoir pour mieux manipuler les foules et les façonner, et ils ne s’en privent pas : Observez l’échiquier politique du monde (Trump, Poutine, Borsolino, l’Autriche, la Turquie, Israël, l’Algérie, l’Italie, la Hongrie, la Pologne… de plus en plus droitier).
Cette peste brune avance masquée, sûre de sa puissance, sans état d’âme.
La terre en est gangrénée. A tel point qu’on peut à juste titre se persuader que le seul rempart à cette épidémie est… cette Social-démocratie pourtant si fade et tiède face à l’échéance planétaire…
L’abnégation et le découragement ne sont pas loin. « Advienne que pourra et sauvons nos peaux d’abord »…
Sauf que par cette force du vivant en nous, ça ne marche pas !
Nous ne voulons pas de ce choix mortifère. Nous ne parvenons pas à nous résigner. Nous ne sommes pas des Insoumis, nous sommes des émus, réveillés par le vivant : La planète est (encore) trop belle. Les oiseaux enchanteurs. La bio-diversité animale, végétale trop essentielle, tout comme cette fraternité humaine qui est notre boussole.
Morice Benin, 25 mai 2019
A Boris Ménin le cosmic troupier…
Nous sommes en 2022; la peste brune est toujours présente (plus que jamais) je vote demain pour les présidentielles